Violaine Cousineau en entrevue avec Mario Dumont à TVA le 26 septembre 2017.
Au moment où une canicule historique frappe plusieurs régions du Québec, plusieurs parents, enseignants, et même les élèves se demandent si les écoles devraient être fermées afin d’éviter des problèmes de santé.
Lundi, des cas d’enfants qui ont perdu conscience ont été rapportés, et les professeurs ont dû faire preuve d’une plus grande vigilance.
Si certaines commissions scolaires ont indiqué qu’elles ne comptabiliseraient pas les absences mardi, d’autres poursuivent leurs activités comme à l’habitude.
Violaine Cousineau, commissaire scolaire indépendante à la CSDM et enseignante au cégep, s’est prononcée sur la question en entrevue à Mario Dumont.
Pas de ventilateurs ou climatiseurs
Sur les 191 écoles de la Commission scolaire de Montréal, seulement 16 écoles sont climatisées, indique Mme Cousineau.
«Les ventilateurs aussi sont des denrées rares, et même ceux qui voudraient en installer ont des problèmes, car les installations électriques sont tellement vétustes que même si on veut brancher un, deux trois ventilateurs, tout saute», explique Mme Cousineau.
Elle rappelle également que les Québécois sont bien au courant de la vétusté des écoles au Québec, un réel problème.
Elle ajoute que même l’accès aux fontaines d’eau dans les écoles est déficient.
«Des fontaines d’eau déficiente en quantité insuffisante… Vous savez les belles fontaines d’eau qui permettraient de remplir les bouteilles d’eau ça n’existe pas. Dans trop d’écoles, ce sont des petits jets d’eau chaude… et il faut faire la file à l’infini pour prendre deux ou trois gorgées», illustre Mme Cousineau
La commissaire scolaire espère que la situation actuelle dans les écoles serve de leçon aux autorités afin d’investir dans les établissements scolaires.
Des normes inadaptées
«On a deux choix, soit on améliore de manière très importante l’état dans lequel sont nos enfants, nos enseignants, parce que ça n’a pas de sens, soit choisir à partir de quelle norme exactement on ferme les écoles.»
Actuellement, les normes de la CSST qui s’appliquent au personnel enseignant dans les écoles les autorisent à travailler jusqu’à ce que la température atteigne 43,9 degrés Celsius (incluant l’humidex).
À titre de comparaison, les chevaux de calèches ne peuvent pas travailler dans le Vieux-Montréal lorsque le mercure dépasse 28 degrés Celsius, souligne Mario Dumont.
Violaine Cousineau croit qu’il faut améliorer les installations des écoles, ou alors ajuster les normes actuellement en place.
Lien vers l’entrevue en ligne: