Services de garde et récréations


Rappel en services de garde v. 2.0

Le personnel technique des services de garde est à pied d’œuvre depuis le début de la semaine afin de refaire les fiches postes à la suite du volte-face du ministre de l’Éducation quant aux fameuses récréations de 20 minutes imposées dans les établissements scolaires de la province.

Au départ, M. Roberge imposait à coûts nuls la bonification des temps de récréations en soulignant que ce serait aux enseignants d’assurer les surveillances de ces temps de pause allongés. Ce qui n’était pas dit, c’est que le temps d’enseignement devait être le même à la fin de l’exercice. Ainsi, si la récréation du matin passait de 15 à 20 minutes, les cours devaient débuter 5 minutes plus tôt. Et si la récréation de l’après-midi passait de 15 à 20 minutes, les cours devaient terminer 5 minutes plus tard. Dans certains établissements, c’est sur l’heure du dîner que la récupération de temps s’effectuait.

On parle donc ici de 10 minutes en moins d’ouverture des services de garde, 10 minutes pouvant toucher plusieurs membres du personnel éducatif dans chacun des milieux. Multipliés par 5 jours, on est rendus à 50 minutes de perdu pour plusieurs membres chaque semaine. Comme la convention prévoit que les postes en services de garde doivent être maximisés, ce n’était pas les plus gros postes qui étaient affectés, mais bien les plus petits.

Comme l’application de ces récréations dans les milieux semblait être réalisée à géométrie variable, l’APPA avait demandé aux représentants de l’employeur (direction du SGPDC, direction générale et commissaires) un statu quo pour la prochaine année scolaire afin de laisser le temps à tout le monde de trouver la meilleure piste de solution qui éviterait de pénaliser le personnel des services de garde. Peine perdue.

La première version des signatures des fiches postes était donc teintée par cette perte sèche de temps en service de garde.

Coup de théâtre la semaine dernière alors que le ministre réajustait son discours alors qu’il nuançait la notion de récréation en temps de pause pour les élèves. Les temps d’accueil et de transition étaient alors considérés comme des pauses. Les pauses n’avaient donc plus à être allongées et les services de garde étaient en mesure de récupérer leurs 10 minutes. Nous avons appris ce changement de cap lundi en fin de journée.

La seconde version des signatures des fiches postes était alors nécessaire pour corriger le tir. C’est présentement un désagrément à vivre dans chacun des milieux, mais ça n’en demeure pas moins un gain pour le personnel éducateur qui doit composer avec les postes comportant le moins d’heures.

L’employeur reconnait que les conditions de travail dans les services de garde sont loin d’être les meilleures afin d’être en mesure d’attirer des éducateurs-trices et, surtout, de les retenir. Les commissions scolaires de la région métropolitaine ont toutes les mêmes besoins en personnel et pigent toutes dans la même talle. Celle qui offre les meilleures conditions est souvent celle chez qui le personnel se dirige, laissant les autres devant leurs pénuries.

Nous tenterons de faire bonifier les heures du personnel des services de garde au cours de la prochaine année scolaire, de concert avec l’employeur. Ce dernier a établi une politique sur la qualité en service de garde, alors il est temps de se donner les moyens de la réaliser.

En terminant, nous sommes un peu surpris d’entendre et de lire que plusieurs membres du personnel des services de garde ne soient pas au fait des raisons qui ont conduit à ce nouveau rappel. Par courtoisie, les gestionnaires des établissements concernés auraient dû prendre le temps de vous rencontrer pour vous donner des explications, car ils devront faire le même exercice en CPEPE avec les enseignants-es. Mieux encore, ils auraient dû le faire lors de la première signature de postes afin d’expliquer clairement la perte de 10 minutes dans les services de garde.

Solidairement,

Michel Picard
Président